La réalité du marché de la vanille de madagascar

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Written By Elsa

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La vanille de madagascar est réputée pour être la meilleure au monde. C’est le cas en termes de saveur comme de senteur. Longtemps, elle a été la reine du marché international, occupant presque 90 % du nombre d’exportations. Mais, ce n’est plus le cas depuis quelques années. Le bourbon de la grande île fait face à des concurrents de plus en plus virulents. Ce qui met en péril le marché. Qu’en est-il alors de la réalité dans ce secteur.

Des prix qui peinent à monter

C’est l’un des principaux combats de la vanille de madagascar : le prix. En effet, malgré sa qualité, le bourbon arrive à peine à 100 dollars de kilo pour les versions prémium. Les tarifs de base d’exportation sont de 40 dollars par kilo. Pour certains produits, les producteurs peuvent tirer 70 dollars environ.

Et, les prix sur le marché ne sont pas plus reluisants. À Madagascar, le kilo local de vanille se négocie entre 9 à 12 euros. Durant les dernières semaines de la saison, cela peut même descendre à 3 euros. 

De quoi se poser une question chez les producteurs et les acteurs locaux du secteur : Où en est le prix plancher de 250 dollars annoncé en 2020 ? 

Un taux d’exportation de 2 000 t en moyenne

Le taux d’exportation de la vanille de madagascar a aussi chuté au cours des dernières années. Si auparavant, la Grande île pouvait atteindre les 10 000 t, voire davantage, ce n’est plus le cas. C’est à peine si chaque année, 2 000 t sortent du territoire.

La campagne 2023-2024 annonce toutefois un vent de renouveau. En effet, cette année, le quota d’exportation de la vanille a atteint les 3 000 t. Et, la saison n’est pas encore finie. De quoi laisser présager d’autres exportations à venir.

Alors, est-ce que ce sont les prémisses d’une augmentation pérenne et petit à petit de la quantité de vanille exportée par Madagascar ? Rien n’est moins sûr. Encore faudrait-il que les producteurs locaux puissent suivre le rythme. Et, cela ne semble pas être possible pour le moment.

Une production lente qui ne paie pas

En effet, la technique de production traditionnelle de la vanille de madagascar n’aide pas. Certes, il faut conserver les mêmes bases pour garder cette authenticité dans les bourbons. Mais, investir dans de nouveaux matériels et créer de nouvelles infrastructures pourraient améliorer et accélérer la production. Un projet qui est en cours selon les autorités locales.

Pour l’heure, la vanille de Madagascar est cueillie à la main et séchée naturellement au soleil sur des infrastructures plus ou moins rustiques. Si la vanille verte est récoltée à partir des mois de mai et d’aout, il faut attendre des mois pour la vanille marron tant prisée. 

Des producteurs de vanille de madagascar au bout du rouleau

L’ensemble de la situation ne fait pas du bien aux producteurs locaux. Pour cause, ils ont à peine un retour sur investissement sur plusieurs mois de travail sur leur plantation. Les demandes manquent toujours, et ce, aussi bien à l’international qu’au niveau local. Ce qui ne laisse pas présager une augmentation prochaine des prix. À cela s’ajoute l’augmentation du nombre de concurrents sur le marché qui ne permet pas plus de latitude concernant les tarifs.

Les autorités locales promettent de nouvelles améliorations. Mais, en réalité, rien n’y fait. Et, c’est sans compter sur les prochaines imprévues : crises, catastrophes naturelles, etc. Elles peuvent encore mettre en péril la prochaine récolte et la prochaine saison de vanille sur la Grande île.

En tous les cas, tant qu’il y a de la vie, il y a toujours de l’espoir. Et, tous les acteurs de la  vanille de Madagascar souhaitent un retour à la normale du marché : quand le bourbon de la Grande île était le meilleur et le plus cher du marché.

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